Discrimination sur le lieu de travail pour cause de grossesse et de maternité
14 December 2016
Le comité parlementaire femmes et égalités (Women & Equalities Committee) a récemment publié ses conclusions en matière de discrimination sur le lieu de travail pour cause de grossesse et de maternité.
Les recherches sur 2015 montrent que :
- environ 54 000 femmes ont signalé avoir été licenciées ou victimes d’un traitement tellement exécrables qu’elles se sont senties obligées de démissionner
- une femme sur cinq a été victime de harcèlement ou de commentaires négatifs en lien avec sa grossesse ou ses horaires flexibles
- 77 % d’entre elles ont déclaré avoir eu une expérience négative ou potentiellement discriminatoire au cours de leur grossesse, congé maternité et/ou retour de congé maternité.
Le comité a maintenant émis plusieurs recommandations. Celle qui attire le plus l’attention est la suggestion selon laquelle les employeurs ne devraient pouvoir licencier une femme enceinte ou en congé maternité, ou pendant la période de six mois qui suit le congé maternité, que dans certaines circonstances précises. Nous comprenons qu’il s’agit de la position adoptée par la France pendant le congé maternité comme pendant les 10 semaines qui suivent. Au Royaume-Uni, on redoute que le fait de restreindre la capacité des employeurs à licencier les employées enceintes (ou celles qui sont récemment revenues de leur congé maternité) puisse gravement porter atteinte aux entreprises en difficulté, en particulier les plus petites.
Le gouvernement est maintenant sommé de publier un plan détaillé au cours des deux prochaines années pour lutter contre de nouvelles augmentations du nombre de femmes et de mères forcées à quitter leur emploi.